Je viens de recevoir tout le kit de participation aux Classic Days
pour le 27, 28 et 29 avril 2012,
sur le circuit de Nevers Magny-Cours.
c'est génial
La Seven pourra rouler avec le plateau OLD1, comme l'an dernier
il y a déjà presque 1000 voitures inscrites ;
http://www.classic-days.fr/PAGES/PLATEAUX/2012/voitures.php
vivement la fin du mois !
Pour patienter, je ne résiste pas à l'envie de vous faire partager la prose de mon co-pilote "Purple Fred",
qui résumait notre participation en 2011 :
2010 avait été marqué par la découverte du Mans Classique : l’émotion du tour de circuit, les milliers de voitures exposées, l’aller retour le Mans Toulouse en
Martin…. De ce week end, un adjectif reste encore aujourd’hui : indescriptible.
Que pourrions-nous faire d’aussi fort en 2011 ?
En début d’année, après s’être remémoré ce mois de juillet mémorable, Po'cal s’est mis en tête de participer aux Classic Days à Magny Cours le premier WE de mai.
L’idée a donc fait son chemin entre autres petites péripéties et projets divers : l’achat d’un kart vitesse pour ma part (histoire d’aller taquiner le chrono sur un engin de 150kg pour
42ch), le rachat de mon Rotax pour Po'cal (Rotax qui tient compagnie à une nouvelle moto), le lancement du concept maquette papier, le chantier remorque,…..
Fin mars, nous nous sommes donc sérieusement intéressé au sujet Classic Days (enfin surtout Po'cal…) La première idée était simple : monter à Magny Cours à 2
véhicules la Martin(e) de Po'cal + la Flash Mac Queen de Fred (964 Targa Rouge qui pour mon petit dernier n’est autre qu’une Flash Mac Queen). Après réflexion, la Porsche n’étant pas prête et
l’idée étant de faire des runs sur circuit, la décision de monter avec une voiture sur plateau s’imposa. L’affaire était dans le sac, même s’il nous fallait trouver un plateau compatible de nos
permis respectifs et lister nos compagnons de voyage Guillaume , Marc, Guillaume+ Marc ?
Et c’est ainsi qu’après une « bonne » révision de la Martin, une escapade à Montauban pour récupérer un plateau auto compatible, les billets en poche,
notre expédition vers Magny Cours s’ébroua en ce vendredi après midi ensoleillé. Pas grand-chose à dire sur le trajet, si ce n’est que nous en avons profité pour briefer notre nouveau compagnon
de voyage, G. Panis (et oui cela ne s’invente pas, Panis comme le pilote, un signe…) sur le club Martin et nos diverses expériences sur circuit en kart pour Po'cal et moi, en 3.2 Porsche pour
Guillaume.
Nous arrivâmes donc vers 22h00 Magny Cours, nous installant dans une sorte de no mans land et attendant Christophe et sa petite famille, armé de son camping car vert
Martin, tractant la Martin qui cette fois bénéficiait d’une boite de vitesse parfaitement en état (CF périple du Mans 2010). Après une pause bien méritée dans un restaurant gastronomique typique,
le Mac Do de Nevers, nous nous retrouvâmes avec plaisir avec les irréductibles Martins’ brothers : Christophe équipé de sa frontale, le président du Club et son frangin pour déguster les
cannelés de Lussac les Chateaux cuisinés avec amour par Cécile. Je vous passe la première nuit que je résumerais par : comment dormir à deux dans un coffre d’Xtrail en ayant laissé par
erreur un filet d’air entrer par les vitres entrouvertes. Traduction : peu dormi, un peu froid et vivement demain matin.
Samedi : le grand jour. Levé 7h00, discussion serrée sur les dernières modifications faites par chacun sur sa propre Martin, un petit déménagement pour se
retrouver autour du camping car point de ralliement de tout bon amateur de Martin, puis départ pour le premier plateau. Nous avions été prudents et nous étions inscrits sur le plateau old1 en
lieu et place du plateau GT réservé aux fous furieux dont Gilou et sa Martin de course (j’y reviendrai).
Donc vers 9H15, nous sommes en pré grille entouré :
- d’une voiture bleue réalisée avec des demi-réservoirs
avec un pilote rappelant un peu l’un des frères Tapedurs des fous du volant connaissant son auto sur le bout des doigts et d’une sympathie communicative
- d’une Austin Healey rouge, dont le pilote nous dira
plus tard: vous roulez pas mal avec votre engin
- de quelques Panhard, dont Po'cal est particulièrement
friand
- de 2 Porsche 356
- de quelques mini préparées, j’y reviendrai
- aucune Martin comme la notre, mis à part une Lotus
Seven (et oui je commence à les reconnaitre…)
- …
Nous discutons de ces premiers tours de roue sur le circuit et la retenez les fous rires. Po'cal m’explique que le plateau va être calme que chacun va tourner cool
sans vouloir abimer sa voiture…Je dirais que c’est une vision un peu théorique…
9h20 : 1er départ, Po'cal est un peu anxieux sur les premiers mètres, mais dès le second tour, bizarrement la théorie de départ s’est évanouie (on va
tous rouler cool) et ça arsouille dans tous les coins entre les Marcos, des Jidés,et autres improbables mini…
Quel pied, La Martin(e) est à son aise : neutre, facile à piloter et malgré son relatif manque de puissance, en la pilotant comme un kart, elle est diablement
efficace…Et oui, Po'cal est un vrai Watt’s (Watt’s pour les novices est une équipe de brisecars du karting écumant les pistes toulousaines) : j’ai des preuves, 2 tours filmés avec
dépassements à l’appui.
Au bout de 20 minutes, une seule chose nous vient à l’esprit, à quelle heure est la prochaine séance ?
Un petit break pour aller discuter avec Gilou, vous savez l’homme à la Martin bleue qui développe plus de 200 ch et virevolte autour des Porsches et Ferraris. Au
Mans, les 2 hommes à la voiture bleue (père et fils) nous avaient expliqué les mises au point possible sur la Martin. A Magny Cours s’est grandeur nature, mise au point en direct dans les stands,
dont le réglage improbable de la colonne de direction qui semblait être mal serrée lors du premier run. Ce week end ne sera pas très bon pour eux, car après le second run, l’embrayage de la belle
bleue lâcha obligeant Gilou à se contenter d’être bon public. A noter un chrono de 2’07’’ sur la piste : pas mal (Notre monture fera un peu moins bien 2’5’’, enfin 2’53’) et une jolie vidéo des tours réalisés lors des 2 runs
.Je vous conseille d’aller déjà profiter du spectacle de 2009. A quand le CD ?
Vers 11h00, c’est à mon tour de prendre le volant. Grand merci à Po'cal qui n’a pas eu peur (du moins il n’a rien dit) de me prêter le volant de la Martin que je
n’avais conduit que sur route presque 1 an auparavant. Donc 2iè run et quel pied !!! Martin(e) confirme sa capacité à tourner sur circuit et à se piloter comme un karting. Je confirme, à ce
moment la ma théorie : mettez des passionnés d’auto sur un circuit de F1, une bonne voiture entre les mains, dès la fin du premier virage, tout le monde attaque essayant sans le dire
d’appliquer le manuel du parfait petit Schumacher, revivant ses multiples victoires à Magny Cours, revivant le dépassement de Trulli par Massa pour un nième doublé Ferrari, revoyant le départ de
feu dans les stands sur la Ferrari du même Michael (qui ne l’a pas empêchés cette année là d’être champion du monde), et se refusant d’imiter un certain Fernando A qui n’avait jamais réussi à
doubler dans le peloton et qui montrait déjà qu’il n’égalerait jamais le baron rouge. Pardon, je m’égare.
Je ne peux pas vous faire le descriptif de tous les runs : trop long et ennuyeux à lire. Simplement je vous en donne les temps forts :
- Une BM série 3 perdant son huile dans la grande courbe
à gauche en sortie de la ligne droite des stands : il a fallu la dextérité de Po'cal pour surfer sans sortir sur cette nappe inconfortable
- Une « méchante » mini, pilotée par une
demoiselle qui nous a fait l’extérieur dans Estoril. Honte à moi, en plus il y a des photos. Toutefois précisons qu’au tour suivant, la mini était immobilisée sur le vibreur d’Estoril pour une
sombre histoire de sac…
- Tête à queue d’une TR3 dans Estoril : pas mal mais
quand on suit… frayeur
- Une panhard qui tente de nous faire l’extérieur à
l’entrée du PIF PAF à l’entrée de la ligne droite des stands : présomptueux
- De nombreuses leçon de dépassement nous ayant permis de
déposer proprement (nous sommes des gentlemens) Marcos, Jidés (je l’ai déjà dit), 1750 bertone, Guilia 1954 bleue, Panhard, Austin Healey
A noter 3 drapeaux rouges sur 3 runs pour huile de BM (et oui les allemandes c’est plus ce que c’était), sac sur la piste (il parait qu’il s’agissait du sac de la
demoiselle à la mini qui trainait sur la piste), roue d’anglaise perdue au château d’eau
Comment vous dire, au fil des runs, de plus en plus d’assurance, de plus en plus de plaisir, de plus en plus convaincu qu’avec des slicks la martin est faite pour le
circuit, de plus en plus convaincu qu’avec de la puissance, pas étonnant que certaines Martin tournent autour des Porsches…
Dès le samedi soir j’avais mon slogan. Le Mans avait été indescriptible. Pour Magny Cours : essayer c’est l’adopter
Pour finir sur le magnifique circuit (il faut bien se limiter), je vous propose un petit jeu : lisez les lignes suivantes, apprenez les, fermez les yeux et
révez
Départ : 1er, 2e, 3e , 4e
Freinage, rentrer la 3 ou laisser la 4
Grande Courbe droite
Changement d’appui pour enrouler le gauche Estoril
Montée des rapports, tout à fond, en ouvrant pour attaquer la ligne droite du Golfe
200m, 100m, 75m gros freinage avec descente des rapports 5, 4, 3 pour moi ou 5,4,3,2 pour Po'cal
Epingle gauche Adélaide
Attaque du Nurburing avec PIF PAF (gauche droite) attaqué avec un rétrogradage en 4
Rester à l’extérieur juste derrière en retard le freinage, rétrogradage en 3 pour attaquer le 180 gauche
(a noter que doubler dans cette partie est un régal…)
On remonte tous les rapports pour Imola avec un PIF PAF gauche droite passé en 4
Nouveau freinage pour le virage du château d’eau un gauche 90 (je passais en 3, Po'cal en 2)
Tout à fond jusqu’au Lycée gauche 90°, précédé d’un gros freinage
Suit un PIF PAF droite gauche ramenant à la ligne droite des stands
Maintenant à vous…
En tant qu’alfiste tifosi, je ne pas conclure cette rubrique circuit sans évoquer les alfa en Youngtimers. Il y en avait quelques une ALFA 75, GTV production toutes
des 6 cylindres avec des bruits d’un autre monde. Les porsches et autres alpines de ce plateau semblaient être à moteur électrique comparé à la musique du 6 cylindres italien. Je ne suis pas
complètement impartiale en tant qu’utilisateur d’un 3.2 Alfa au quotidien, mais qu’est ce que ça fait du bien d’entendre ces voitures…souvenirs, souvenirs, mais qu’est devenu Snobeck, préparateur
inégalé de ces moteurs. Cela m’a donné une nouvelle mauvaise idée : pourquoi pas préparé mon Alfa 145 le 150 ch pour le circuit…
Un clin spécial pour Guillaume Panis comme Olivier. Il en a obtenu un autographe, mais n’en ai malheureusement ni le frère, ni le cousin. C’était notre photographe
officiel. Il a fait quelques 700 photos qui s’ajoutent aux nôtres et à nos vidéos de courses. Guillaume n’était pas là par hasard utilisant souvent la 3.2 de sa belle mère. Il ya fort à parier
qu’entre ces quelques sorties en Porsche et ce WE à Magny Cours, nous le reverrons souvent errer avec nous sur les circuits hexagonaux. J’attends avec impatience les photos à mettre dans tous vos
manuels de pilotage : Photos enchainées du passage d’Adélaide : entrée, point de corde, sortie
Je vous ai parlé beaucoup parlé circuit, mais il y avait beaucoup d’autres choses à voir : des autos dans tous les coins. Je citerai quelques autos qui ont
attiré notre attention :
- Panhard, anglaise, monoplace à moteur GS, Jidé, drôle
d’américaine à porte papillon, tous les éléments alu de toutes les autos « un peu artisanale » pour le passionné de mécanique qu’est Po'cal. A noter que les très belles Martin qui
constituaient le plateau lui ont donné énormément d’idée de pièces pour sa propre voiture
- Alfa, Italiennes en générale, quelques Porsche pour
Fred
- J’en oublie beaucoup : Opel GT, Audi Quattro,
Bugatti et une étonnante très belle Skoda des années 30, bien avant la rachat par Volkswagen…
Comme au MANS, ce déplacement en Nièvre nous a permis de retrouver nos compères Orléanais venus en Porsche et en Seven Thierry 323 IX (modèle très rare puisqu’unique
modèle construit par Thierry D par découpe d’un châssis de 323 IX et adaptation d’une carrosserie de Seven). Pendant quelques heures nous avons donc arpenté les stands surtout à la recherche des
moteurs et de leurs bruits envoutants. Nous leur avons donné ensuite rendez vous en septembre pour les 24h de Mer (Loiret), pour de nouvelles aventures Watt’s, à moins que… nous nous retrouvions
tous sur la ré-ouverture du circuit de Montlhéry : cruel dilemme.
Les Martins du Mans étaient toutes là avec la même bonne humeur et la même bonne humeur communicative. Il suffira de regarder les photos du camp de base laissant
apparaitre le feu de camp du barbecue (auquel nous n’avons pu participer, dommage). Cette fois encore des aventures mécaniques :
- comment changer le moteur d’une Martin rayée bleu et
blanc
- comment monter une Tilbury de ces propres mains pour
tenir compagnie à une Martin déjà dans le garage (il fallait voir la fierté dans les yeux du petit fils pour son grand père bricoleur)
- comment adapter un hard top sur une Cobra Martin :
petit clin d’œil à ce couple sympa qui avait repéré ma combinaison violette dans le baquet de la martin de Pocal lors de nos runs sur circuit
Tous les membres du club sont repartis avec du travail : monter une Martin en carton pate en moins de 1h30 après que Po'cal leur ai remis le kit carton qui sera
bientôt le best seller du club
J’ai également pu constater combien les Martin étaient connus. Le samedi après midi était organisé un rallye touristique. Cela se traduisit par 15 minutes de vrai
gloire pour ce club méritant, alors que le speaker du rallye refaisait tout l’historique de la marque, de son fondateur et rendait hommage aux heureux possesseurs
Avant de terminer, un petit clin d’œil à un grand du sport auto : Henri Pescarolo. J’ai appris qu’il avait commencé sur Lotus Seven dans l’ouest de la France,
avant d’arpenter les circuits d’endurance. Il était à Magny Cours, nous n’avons malheureusement pas eu l’occasion de le voir, par contre on peut presque dire que la Martin en digne filiation de
la Seven a presque était la première monture de ce grand homme
Pour conclure :
- quel beau week-end
- merci Po'cal
- vivement les photos de Guillaume
- longue vie au Martins
- un petit coup de gueule : a quand un Grand Prix de
F1 à Magny Cours, qui ne doit jamais devenir un « Radiator Spring » oublié
- vivement le prochain rassemblement
et n’oubliez pas le circuit en Martin : Essayer c’est l’adopter et cela devient vite indescriptible
Nota : Pour tout ceux qui auront lu ces lignes et qui se diront que faire du circuit, rouler dans des voitures un peu folles,
s’émerveiller 2 jours durant sur une belle jante en aluminium (avec rayons), enregistrer un bruit de moteur de F1 ou d’alfa,… n’est pas très raisonnable, je leur soumet cette citation d’Oscar
Wilde qui s’applique à merveille à tout ceux rencontrés ce WE :
La sagesse est d’avoir de rêves assez grands de manière à ne pas les perdre quand on les poursuit…
Ca jette ! Non…
Signé The Purple Fred, ou Dr Trajectoire
Pour finir l'immersion
je vous invite à relire ma petite BD